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 Formation du groupe (Odergie & Cie)

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Odergie
Admin
Odergie


Messages : 18
Date d'inscription : 28/01/2019

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MessageSujet: Formation du groupe (Odergie & Cie)   Formation du groupe (Odergie & Cie) EmptySam 2 Fév - 1:21

RUSENKA

Avec ses jumelles bricolées, Ruzenka scrute l'horizon à la recherche du vivant. Difficile de rater celui-là. Un bonbon rose au milieu du néant. Putain, il y en a qui n'ont pas peur de mettre ''cible'' sur leur tête.

Elle tente quand même les ondes courtes avec sa radio de fortune. Vu le nombre de baveux au mètre carré, il serait dommage de passer à côté d'un grand bavard.

Hey toi ! Oui toi le bonbon rose. Je suis au sud. Elle fait des gestes débiles de la main, genre coucou c'est moi. Tu vois quoi dans le coin ? Autre chose que des baveux ?

Aller, on vera bien.


ODERGIE

Odergie sursaute, puis tourne autour de lui-même avant de réaliser. Ce sont, encore une fois, les voix.

"- Bonjour !"

Il crie, comme si la voix venait de plus loin que la radio fixée à sa ceinture. Quel est l'autonomie de l'engin pour qu'il ne l'ai toujours pas repéré alors qu'elle fonctionne encore, c'est un mystère.

"- Moi c'est Odergie !"

Il est trop loin, et n'a pas de lunette, lui. Cela pourrait servir néanmoins, mais ça n'a pas traversé ni son chapeau clair magnifique ni sa tête sombre qui ne l'est pas moins. Il ne remarque donc pas tout de suite l'énergumène qui s'agite au loin.

"- Bin je vois Bouton d'or, Zamani, et pas mal de bavants. Y en a des gentils, mais les autres ils meurent. Paupiette, elle demandait trop son chemin."

Il semble réaliser soudainement.

"- Ha mais le sud, mais c'est par là bas !?"


Il se tourne enfin dans la bonne direction et distingue une silhouette plus active que les autres. Il ne fait toutefois toujours pas le rapprochement avec sa radio, préférant écarquiller les yeux et hausser encore le ton.

"- Ha mais t'es là bas ? Coucouuuuuu !"

Il s'agite à son tour, comme si cela avait la moindre utilité.

"- Tu fais quoi, toi, là bas ? Tu veux pas venir ici plutôt ? C'est plus facile que hurler."


RUSENKA

Bordel il est à l'image de son costume le con ! A brailler comme un démonstrateur de détergent. Elle qui est là à se la jouer discrète de l'autre côté.

Crie pas comme ça cucrík, on est pas seul ! Ce que je fais là bas, j'observe. Il y a un groupe avec un clebs trop chelou. Je me méfie.

Mais toi ? Qu'est ce que tu fais toi à crier comme ça ? Bordel, t'es un vrai phare dans l'désert avec ton costume de barbe à papa.

Au fait le vieux, il dit qu'il te connait, tu confirmes ou il tape dans les boites ?

A toi !


ODERGIE

"- Hooon ! Mais panique pas comme ça, Mgowa ! Tu crois qu'un de ceux là peut te faire le moindre mal ?"

Tout en riant avec éclat, le noir en rose donne quelques baffes appuyées au zombie qui se tient à son côté.
Il ne baisse pas franchement de volume avant de poursuivre.


"- Zamani ? Oui, c'est un papi sympa. Il a la force d'un buffle, mais il protège les petites filles. C'est là la marque des grand seigneurs ! Je ne pense pas qu'il puisse te vouloir du mal. Il devrait nous rejoindre, par ailleurs. On essaye de se faire un troupeau de bavants pour servir de mules. Mais c'est pas facile. Ils s'abîment trop vite, les pauvres..."

Il laisse passer un cours silence.

"- C'est quoi un clebs ?"


RUSENKA

Bon, il va falloir mettre le mode traducteur [on].

Petit cucrík rose, si je suis encore vivante c'est parce que je suis prudente. Les baveux j'en fais mon affaire.

Tu sais pas ce que c'est un clebs ? Putain, cucrík, un toutou, un molosse, un cabot, ce que tu veux. Bah, là les gusses ils en ont un avec deux tête et au bout de la laisse, il y a un vivant avec un masque à gaz. Ca te parle comme description ?

Pour ce qui est de récupérer des baveux, pour le coup c'est pas c'qui manque. Vous voulez aller où avec vos mulles. Et ... et c'est qui vous ? Difficile de voir d'ici avec qui tu zones, ils sont pas aussi illuminés que toi de ma position.


ODERGIE

"- Hoooon ! Tu parles d'un chien ? Comme un leika ? Je crois je sais qui tu parles de là, présentement. C'est Blanche-Neige et son ami. Je les connais pas très bien, mais il paraît qu'ils sont là pour trouver des trucs, pas des gens.

Heuuu...

Le masque de fer, il affiche une cordialité des plus détonantes. Je ne crois pas m'égarer dans l'erreur si j'affirme avec la plus grande des véhémences que lui et sa troupe font partie intégrante du 'nous'. Ils sont plutôt contents quand on croise des imbavants et qu'ils prennent la peine de nous répondre.

Je crois que avec nos mules, on va aller d'abord par le sud, parce qu'on peut pas aller tout de suite vers le nord."


Odergie ricane, satisfait.


"- C'est bon ? J'ai tout bien répondu à tes questions, Mgowa l'espionne ?"


RUSENKA

J'suis pas une espionne, cucrík, je suis juste prudente. Tu crois pas qu'il vaut mieux un poil se rencarder avant d'ouvrir grand la porte.

On est plus gêné par les VRP mais il y a d'autres menaces.

SI tout le monde joue au cowboy de baveux, j'veux bien m'rendre utile. Vous allez faire une grande caravane tous ensemble ?


ODERGIE

"- A la bonne heure ! Je suis tout heureux d'apprendre ça, Mgowa !

Et tu es dans le vrai le plus cristallin ! Nous sommes une caravane. C'est pas encore sûr pour la garde-cerbère, mais le masque de fer et nous autres en sommes.

Tu veux venir avec nous ?"



RUSENKA

Pffff, il est pas toujours très clair le bougre. Elle compte sur ses doigts tous les zigottos un peu vivants qu'elle a pu observé et n'est pas certaine d'avoir son compte.
J’ai pas vraiment mieux à faire alors tu as trouvé ta femme ružová čokoláda.

Par contre le masque de fer c’est pas celui qui tient le cerbère ? Je suis un peu paumé là.

Moi ce que je vois c’est Masque à gaz et ses potes, une chinoise et un gros black et pépé biscotto.

Pour vous rejoindre, on s’retrouve où ?


ODERGIE

"- Masque à gaz ? C'est quoi, ça ? Un masque qui fait des prouts ?
Le masque de fer, c'est le type qui se balade avec son groupe de clochards, oui. Mais ils sont plutôt gentils.

Nous, je sais pas si on va bouger. On a trouvé un type qui a l'air marrant, mais il est un peu endormi. Pas tout à fait comme les bavants de d'habitude, mais il est pas loin. Je me dis qu'on pourrait l'emmener avec nous. Il a l'air utile.

Mais bon, si tu viens avec nous, peut-être que c'est pas utile. Je sais pas."



RUSENKA

En fait le type c’est Josef Švejk !

Elle cherche ses mots …

Kurva !

Un masque à gaz putain, comme pendant la grande guerre pour le gaz moutarde. J’te f’rai bien un dessin mais t’es trop loin.

Bon, sinon, pour parler organisation … Zzzzzzzzz

Ah bah elle s’endort la conne, la contrariété sans doute.


ODERGIE

"- Mgowa, c'est Odergie qui te parle ! Houhou !"

Fidèle à son habitude de discrétion, le noir en rose s'adonnait à de grands moulinets de bras.

"- La petite Bouton d'or a trouvé des choses préciseuses dans la montagne. Je vais la rejoindre. Je ne suis pas très rassuré de la voir si seule au milieu de tous ces gens patibulaires. Tu pourras nous rejoindre bientôt, tu penses ? Robert est parti au nord-est. Il semblerait qu'il a fait une rencontre sympathique. Au besoin, vous pourrez finir la route ensemble ?"


RUSENKA

Plus ça va moins il est clair. Mais de qui il parle bordel ? Il a des amis imaginaires ou quoi ?

Oh cucrík ! Soit plus clair mec. Je pige que dalle. C'est qui Bouton d'or bordel ? Et ta montagne elle est ailleurs que dans ta tête ?
Sérieux soit plus clair, tu veux aller dans quelle direction ?
Pour Robert, je fais comment ? J'me téléporte ?

ODERGIE

Alors que la russe avait finalement opté pour la confiance, le groupe enflait davantage.

Ecartant des bras qui atteignent une envergure surprenante, Odergie arbore un air rassembleur.

"- Vous tous qui êtes mes amis ! Bien sûr, il n'est que deux âmes dans le petit groupe qui puissent se sentir visées par l'apostrophe. Je suis bien heureux que nous soyons tous ici pour profiter de cette jolie soirée ! Il pleut des cordes sur le chapeau rose vissé sur la tête noire. Bouton d'or, les bavants, je vous présente Mgowa ! Nous avons un peu discuté récemment. Elle aimerait venir avec nous et je crois que c'est très bien pour nous aussi. Plus nous serons, plus nos chances de survies augmentent.

Pour ce qui est de la suite des événements, Kuk, du nord, ne répond plus à mes messages. C'est curieux, mais d'une gravité relative, m'est avis.

Que pensez-vous de nous réunir avec Robert et la nouvelle nouvelle, puis de partir vers le sud, pour contourner les montagnes par les souterrains que Dame Joe a empruntés ?"



Ruzenka

Ruzenka, posée à côté d'Odergie, la capuche d'un ciré recouvrant le haut de son visage, écoute la diatribe du grand escogriffe et les goutes d'eau qui crépitent sur son ciré. Elle observe l'assistance un brin étonnée.
Qu'a-t-on là ? Une gamine et trois baveux.

... Mgowa !

Elle ne réagit pas immédiatemment. De qu il parle ?

... Robert

Ah ça c'est le vieux.

... la nouvelle nouvelle ...

Ah mais Mgowa c'est elle. C'est quoi ce surnom débile ? Ca se trouve c'est une vieille insulte ougandaise.
Quand le black fini sa dissertation, elle prend la parole.

Salut. Je suis Ruzenka et ouai, je viens avec vous parce que bah vous aviez l'air d'être les plus sympas du coin. Surtout vous les gars.

Elle montre du doigt deux des trois baveux.

Pour le sud, très bien. C'est quoi ce surnom ç ka con là Mgowa ? Ca veut dire quoi ?


ODERGIE

Le noir lève un sourcil, comme s'il ne comprenait pas les fondements de la question.

"- Bhein... Baragouine-t-il comme si la réponse allait de soi. Mais, comprenant finalement l'allusion de la blonde vis à vis des deux bavants, il éclate de rire. En tout cas, tu m'as l'air d'être une sacrée rigolote, toi !

Bon, sans vouloir te gêner, est-ce qu'on pourrait avoir une idée de ton passé ? Avant de te retrouver dans ce troupeau, je veux dire."



RUZENKA

"-Tatata .... pas de réponse ... pas de détail. D'abord tu dis ce que ça veut dire ''Mogwa'' et après j'te raconte mas vie pa..."


ODERGIE

Alors que la belle s'effondre pour dormir, le noir s'élance sur le côté dans un petit saut de gazelle ; de surprise. Mal lui en prit car sa chaussure se coinça contre un caillou, le tout produisant un son peu ragoûtant.

"- Hiiiiiiii !"

Le couinement manque de virilité, m'enfin on ne maîtrise pas tout le temps sa douleur. Odergie s'effondre à son tour, mais pour se rouler de douleur plutôt que ronfler.

"- Gnnnnh ! Bon, on abandonne la plaine au sud ! Ca vous va si on se traine sur la plaine toute proche ? "


RUZENKA

Zzzzzz ... 2 minutes 24 secondes et hop elle se réveille pour voir le grand black qui tient sa cheville et pleure comme une petite fille.

Bordel ! Qu'est ce que tu fais ?

Sa bouche pateuse ne lui laisse pas trop de doute sur le petit somme qu'elle vient de s'offrir.

La plaine ... ouai si tu veux ... de quoi on causait déjà ? Ah oui Mgowa. Bon ça veut dire quoi ce surnom Cucrik ? Et qu'est ce que tu fouts à t'rouler par terre ?


ODERGIE

"- Gnnnniiiii ! Hein ?! Bah trouillarde, Mgowa, ça veut dire trouillarde, bien sûr ! C'est comme ça que tu t'es présentée. Rhaaaaa ! Je crois que je suis en train de mourir. Je...la lumière, il faut que je fuis la lumière au bout du tunnel !"

Le noir se met à suer du front.

"- Tu crois qu'il est possible de ramper jusqu'à la plaine, Mgowa ? Haaaaan ! Ca fait un mal de chien !!!"


Bidule

Bidule arriva vers le gros groupe et leurs camarades à l'air hagard et baveux un grand sourire aux lèvres.

Coucou moi c'est l'bidule !!!! J'suis super content d'vous avoir trouvé. La nana là bas de chez vous m'avait contacté mais j'vous trouvais pas. Me v'là ! Le Bidule, le vrai !!!!


ODERGIE

Odergie est au bord des larmes. D'une voix quasi atone, il répond au barbu.


"- Bid...rhoo..."

Il renifle un coup, s'approche du bonhomme, et l'enlace ; le serrant fort contre son corps dégingandé.

"- Je suis enchanté de faire ta connaissance. Z...Zamani m’a parlé de toi. Je suis heureux de constater qu’il a pu te convaincre de notre passivité à ton égard.

Viens ! Viens t’asseoir avec nous ! Tu es le bienvenu.

Peut-être pourras-tu nous en dévoiler un peu sur la disparition de notre ami."



BIDULE

Bidule a l'air supris par l'étreinte puis amical voire surexcité. Il prend la parole d'une voix animée et joviale.

Ah ça c'est gentil de m'accueillir comme ça ! Tellement de morts et de gens qui bavent sans bouger par ici que je me sentais mal à l'aise, j'savais plus à qui faire confiance ni où aller. Mais la dame gentille...

Il s'arrête quelques instants et reprend encore plus rapidement.

OUI ! LA GENTILLE RUZENKA. Gentille dame, ça oui oui oui. Et la gentille Zamani vous dites ? Jamais entendu parler mais si elle vous a parlé de moi c'est qu'elle me connaît sans doute. D'où dites, d'où dites? C'est fou comme le monde est petit et pourtant c'est un sacré bazar oui oui oui.

Il reprend son souffle mais personne n'a le temps de le couper.

Ah ça, j'suis heureux de vous voir en tout les cas. De près, les habits brillent encore plus, c'est fou comme on vous voit de loin, oui !

Bidule se rend compte qu'il est resté debout et accepte l'invitation à s'assoir, s'associant à l'équipée.

On se repose mieux assis hein, merci de l'proposer, j'y pense plus, j'suis un peu perdu en c'moment. OUI ! Le vieux Robert est mort alors ? Pour ça qu'il répondait plus... Zut alors, c'est la première personne qui m'causait dans le coin depuis que j'ai réussi à m'extirper de ... CHAIS PAS QUEL COIN... Pardon... Les évènements tout ça... J'ai rien compris en tout cas, il répondait, il avait l'air amical et pis il répondait plus...

Pour la première fois depuis leur rencontre, le sourire s'efface un peu et Bidule a l'air réellement affecté par la nouvelle. Robert lui avait fait le plaisir et l'honneur d'être la première personne vivant à lui parler sous ce soleil bizarrement identique sur ce monde chamboulé. Et Bidule a bien besoin de repères.


ODERGIE(Ford se retrouve sur notre case)

Salut l'ami, Mgowa t'as contacté, m'a-t-elle dit !


FORD

S'lut, ouais, elle m'a contacté et m'a dit d'vous r'joindre, j'avais peur d'finir en casse dalle au début, m'vous avez l'air sympa au final !

J'vous suis ! c'mment ça marche maintenant ? c'pas que, mais j'viens d'me réveiller, donc j'vais 'voir b'soin d'un peu d'formation pour vous suivre !


ODERGIE

Depuis que la russe les avait rejoint, le recrutement avait gagné prodigieusement en efficacité. C’était donc ça qui manquait au grand noir effrayant, dans sa parure rose, des filles ayant passé la puberté!

Le noir a toutefois la mine sombre.

Alors que Ford s’approche à son tour, Odergie répond à Bidule


- Zamani était un homme. Un vieil homme débordant de gentillesse et de bravoure, sous son béret. Il aimait la vie joyeuse et l’entraide charitable. C’était un grand homme que trop peu pouvait voir. Zamani avait un nom, il répondait à ‘Robert’, quand on se donnait la peine de l’appeler comme cela. Nous soupçonnons ce groupe, là bas, qui multiplie les courbettes, tel le serpent vicieux, pour nous appâter un par un, et ensemble nous tuer.

Kukri, Elle adora, ne vous fiez pas à ces personnes. Leurs paroles ne sont que venin sournois !


Le rose affiche une moue dégoûtée.


- Mais une vengeance se prépare, dans l’ombre. Je suis attristé de faire votre rencontre à tous les deux en si pénible situation. Cela aurait du être un moment de fête sans pénombre !

Nous allons changer de mode de fonctionnement. Jusqu’à présent, la mer de bavants n’avait rien d’effrayant. Il n’y avait que des amis à errer au milieu de cette houle. Ou des indifférents. Maintenant que le danger guette, il va nous falloir être plus prudent.

Zamani savait ce qu’il faisait, mais il le savait dans un monde où les hommes ne sont pas des monstres sans âme. Où les hommes se servent de leur plus belle arme, la parole.

A partir de maintenant, nous tâcherons de ne jamais nous éloigner les uns des autres, si le moindre danger apparaît à l’horizon.

Pour la suite des événements, des négociations vont avoir lieu.


Le discours d’Odergie n’a pas de volume. Il est totalement éteint malgré la couleur criarde.

- Nous allons réunir les moyens nécessaire pour que plus jamais nous n’ayons à déplorer de pertes semblables. Ces barbares doivent être arrêtés!

Soudain, Odergie semble se réveiller de sa torpeur.

- Je manque à tous mes devoirs ! Manger, boire, que pouvons nous vous offrir ?


[FORD]

Le nouvel arrivant ne comprenait pas trop, il écoutait sans trop comprendre la situation. Il retenait que quelques mots poignant, tels "nombreuses pertes", "babares", "repartir sur de nouvelles bases" ... Et à voir la mine grave du meneur, il est certains qu'il avait esuyé un assaut meurtrié.

Bah tout d'abord, j'suis désolé les amis pour vos pertes et vos proches, j'pensais pas arrivé dans un moment si difficile. P'tain mais qu'est-ce qu'il s'passe dans l'coin ?

A la proposition du général, un coup à boire lui vient direct en tête. Il tend sa gourde d'eau en souriant et reprend

Bah j'vous file ma flotte contre un verre d'un truc qui décape mon cap'taine ! C'pas que, mais j'en ai marre du pisse mémé ! j'vais finir par rouiller à force d'boire ça ! Si z'avez un p'tit Sky ou d'la vodka, ou même du gin, j'suis preneur ! Au fait, je suis Ford, et j'sais pas trop qui j'suis, j'm'suis réveillé dans un hosto en ruine et c'tait l'chaos. 'Fin j'me suis auto ap'lé Ford, parce que c'est la première bagnole qu'j'ai vu en sortant d'l'hosto ...

[BIDULE]

Bidule hoche la tête régulièrement durant le discours et il sourie moins que d'habitude en écoutant  Odergie parler. A la fin du discours néanmoins, son grand sourire revient au galop et il saute sur place de joie.

Oh ! A manger ? Du vrai ? Du chaud ? Du avec du goût ? Oh bah oui oui oui ! N'importe quoi tant que ça ressemble à un repas de ... De comme avant par exemple, ou de pas comme avant mais chaud quoi. Déjà, Bidule serait assez content. OUI !

A nouveau il s'arrête, sourit moins et semble passer du coq à l'âne, faudra s'y habituer... Ou alors ça passera. Qui vivra, verra.

Oh la situation n'est pas si pénible, oh non ! Vous avez bien fait de faire confiance à Bidule et de lui demander d'venir ! Bidule sait se battre, ça oui et il aimait bien Robert, même s'il le connaissait pas vraiment. Au moins il parlait et avait un regard vivant !

Pour illustrer ses propos, le vieux barbu se lance dans des séries de mouvements qui semblent tirés d'un mauvais film de karaté bollywood.

Ouais, comme ça, ouch, ah ah, ET PEFFFFFFFF !

Sur une piteuse tentative de "coup de pied retourné sauté tournoyant" Bidule s'écrase au sol et se relève en se massant les reins. Etrangement son sourire ne l'a pas quitté.

V'voyez ? Ch'sais faire un peu ! Oui OUI OUI ! Bidule sera ravi de vous aider. Mais... On mange d'abord c'est ça ? Toujours dans le bon ordre. Oui, oui, oui. Important ça.


ODERGIE

En constatant la bonne humeur indécrottable de Bidulle soutenue par la retenue polie de Ford, Odergie sent sa tristesse dégonfler quelque peu.
Il se redresse et déclare, théâtral.


Tu as raison, machin ! Il ne faut pas se laisser abattre ! Si la mort injuste de Zamani devra être vengée, pour l'heure il convient de faire honneur à sa mémoire ! Cet homme savait vivre et il aimait ça. Alors ripaillons, ce n'est pas la nourriture qui manque !

L'homme se dirige vers la pièce de taule souple qui sert de fond à son travois et la détache de l'armature.

Si je suis un piètre chasseur, je connais l'une ou l'autre des recettes qui faisaient la fierté de ma grand-mère. Ou peut-être était-ce un infirmier ? Rha, je ne sais plus, tant pis.

Tout en parlant, il force sur le métal pour le plier en un cylindre de diamètre relativement conséquent.

Saviez-vous que la cuisine a été inventée par un enfant ? C'est par jeu que ce génie passa sa viande crue dans le feu de sa caverne. Le récit en est tracé sur le mur d'icelle.

Le rose s'assure que la corde retient bien le cylindre et se met à genoux, prenant grand soin de salir le minimum de costume dans l'opération. De ses mains longues et fines, il creuse une tranchée dans le sol avec une efficacité détonante. Il positionne ensuite une grande pierre plate pour surplomber le trou et remet de la terre par dessus celle-ci. Il se met alors à la frapper sans ménager le moindre effort.

Et je pense que l'information est fiable, c'est madame la directrice qui me l'a vendue en échange d'un tour aux toilettes. Ça n'était pas cher payé, j'étais constipé. Je pouvais largement tenir le weekend.

Satisfait de son martellage, le noir attrappe le cylindre métallique et en enfonce la tranche dans la couche de terre tassée en produisant un mouvement de rotation de va et vient pour le faire pénétrer de façon satisfaisante. Tout en oeuvrant, il s'abandonne au détournement d'attention.

Quoi qu'il en soit, sans ce bambin poilu, vous seriez bien en peine de profiter de ce qui arrive.

Faisant fi du faible volume de liquide contenu dans les réserves du groupe, Odergie remplit la curieuse marmite d'eau. Une fois assuré de l'étanchéité du bazar, il positionne un fagot de brindilles dans la tranchée et allume un feu. L'eau ne tarde pas longtemps à chauffer. C'est à dire que au bout de deux bonnes heures pour atteindre l'ébullition, le noir put enfin lancer la cuisson de morceaux de viande douteuse agrémentée d'herbes médicinales périmées. Ce laps de temps laissa toute la place nécessaire à une ellipse.


FORD

Le barbu grisonnant regarde le flamand rose faire d'un geste sur tout en expliquant les origines de la cuisine, et pensant simplement au repas et peu importe le goût qu'il aura, il sent la salive pointer au fond de sa bouche. Un coup dans le gosier pour se rincer la bouche et avaler la salive désagréable.

Bah t'sais chef, pour la chasse si on y va à cinq, c'est cinq fois plus de chance de pas rentrer brecouille ... oui cinq fois plus remarque ...

Après cette intervention aussi inutile qu'inintéressante, il se remet un coup dans le cornet tout en regardant le foyer sortir de terre, et la popote prendre forme. Pour une fois un sourire pointe sur son visage généralement fermé et marqué. Ce n'est pas son estomac creux qui parle, mais surtout voir enfin un semblant de vie, un groupe, un espoir de survie peut-être. Après n'avoir parlé qu'avec des squelettes ou corps en décompositions, pas très causant, une compagnie vivante fait chaud au coeur.

P'tain, vous savez quoi, j'suis bin content d'vous avoir croisé quand même ! Un coup à boire, un bon repas et surtout une discussion. C'tout c'qu'il me fallait pour r'prendre du poil d'la bête ! C'quand l'heure d'vot' vengeance, j'viens 'vec vous pour fracasser des crânes. C'comme ça que j'rembours'rai ma dette pour c'te main tendue ! J'sais pas si j'vous l'ai dit, mais m'ci bien !

Après ces paroles, lui comme un souillon, s'allonge au sol, profitant des bruits de conversations, des rires et pour la première fois depuis des jours, se détends un peu sans avoir à rester sur le qui-vive.


Au fait, est-ce que l'un d'vous à une carte où un truc du genre, parce que j'sais même pu d'où j'viens, où j'suis, et où j'vais ... 'fin si, où j'vais c'est derrière vos cul maint'nant !


BIDULE

Bidule a l'air de plus en plus enjoué pendant que tout cela cuit. Les ingrédients ne payent pas de mine, certes, mais ça fait un moment qu'il bouffe peu, froid voire rien. Alors ça lui paraît être un plat digne d'un chef étoilé et servit par un bonhomme en costume en plus. On se croirait au restaurant dans les méninges un peu chamboulés du bonhomme. Il trépigne sur place d'impatience.

Oh oui oui oui ! Faire les choses dans l'ordre c'est bien, d'abord manger, OUI! ça doit être une sacré recette ça, la recette secrète de ta famille alors ? CHOUETTE !

La voix de l'homme monte un peu trop et fausse sur le dernier son, qui ressemble un peu au cri qui tue, en moins fort et sans effet létal, mais tout de même, ça siffle !

Ah ça, vous savez faire les choses dans l'ordre, oui oui oui, manger avant de venger. Manger manger manger, venger venger venger. Quelques coups de couteau dans le bifteack pour s'échauffer avant le karaté! Quelques coup de fourchette dans l'assiette, avant les balayettes, les manchettes, les coup de tête ! VISONS LES ROUPETTES !

Bidule se remet à mimer un combat contre les airs, rien de bien brillant mais ça doit être rigolo à regarder... Surtout qu'il continue à sourire le bougre, il rougit tant et bien qu'il ressemble à une tomate, il ahane comme un soufflet percé et ça dure une bonne minute. Et lorsqu'il se calme c'est pour rejoindre le cercle en s'asseyant brutalement et clamer :

Ah, l'appétit est là, l'appétit est là, l'appétit est là, sapristi qu'on a faim, oui, oui, oui.

Le repas semble prêt, Odergie s'affaire, Bidule n'attend plus qu'une chose : qu'on lui dise : A table !


ODERGIE

L'état d'esprit de Odergie s'améliore franchement, si l'on peut dire. L'abattement laisse nettement place à une agitation frénétique.
Coupant les morceaux de viande pour l'aider à cuire à l'aide du rasoir qui ne quitte plus sa ceinture, il touille frénétiquement le ragoût qui aurait été des moins ragoûtant avant le Crash. Il en avait pourtant les babines humectées.
Alors que l'apéro s'étirait autant que la cuisson le réclamait, il répond d'abord à Ford, tandis que Bidule peine à camoufler l'impatience qui tiraille son estomac.


Je ne sais pas si le nombre peut remplacer la qualité du chasseur. J'ai toujours pensé que je ferais fuir le gibier, si tant est qu'il me vienne à l'idée de participer à une battue. Cela pourrait avoir une utilité me diriez-vous, mais moi je sais surtout que je n'attraperais jamais rien !

Arrêtant de mettre ses doigts pas plus propres que ça dans la popote commune, Odergie laisse le festin s'occuper de lui même. Après tout, ça ne risque pas réellement d'accrocher au fond de la casserole.

En tous cas, je suis quand même bien d'accord avec toi. Tous ces bavants. Ca aide à suppléer mon niveau de chasse, mais le caractère glassant de l'horizon n'est pas pour aider le quidam à gagner la volonté de survivre. Heureusement que je m'y suis enfoncé avec Paupiette, avant de rencontrer Bouton d'or, puis Zamani.

Il soupire un instant en repensant aux deux disparus. La première n'est pas encore morte, pour autant qu'il puisse en juger, mais il ne restait plus beaucoup de doute pour le second.


Quoi qu'il en soit, il reste probablement la meilleure !


Avec un sourire, il ébouriffe les cheveux de Dora, de sa main encore plus sale qu'avant l'épisode de cuisine.

Et alors que nous voguions sur cette mer de bave, voilà que nous rencontrons Mgowa, qui s'avéra être un aimant à vie.

Il chuchotte en se penchant vers les deux hommes, l'air entendu.

Je la soupçonne d'avoir quelques pouvoirs magiques bien cachés !

Alors que Bidule semble plus que prêt, Odergie renifle un grand coup, d'expertise plus que de tristesse, ce coup-ci.

Oui, cela m'a l'air bon, nous allons pouvoir nous servir.

Les couverts n'étant pas légions, le noir plongea sa gamelle cabossée directement dans le bouillon et commença à manger avec les doigts, tout en buvant le liquide chaud, de temps à autres. Pour cette partie, il laissa ses compagnons opérer comme bon leur semblait.

Mon ami, je pense que nous avons effectivement quelques cartes en notre possession. C'est Bouton d'or qui m'a d'abord dit que ça avait une utilité et qu'il fallait que je me mette moi aussi à en dessiner une. Maintenant on a quelque chose qui commence à représenter une bonne partie de la région.

Il sourit à Dora, fier de son talent comme pourrait l'être un père. Le fait qu'il n'y soit pour rien n'a pas l'air d'entacher le sentiment.


RUZENKA

Ruzenka observe toute l'agitation du grand bonbon rose. Toutes les palabres de l'Afrique réunie en un seul homme, si tant est que l'homme soit africain. Après tout, elle en sait bien peu sur ce grand animal rose. Elle en en sait bien peu sur tous d'ailleurs.
Elle écoute aussi ses divagations et se demande si il ne s'est pas échappé d'un asile de fous.

Dans tous les cas, la menace reste présente et ce ne sont pas les derniers messages des Watkins qui peuvent rassurer. Pipeau et groucheau. La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle n'a pas trop connu Zamani Robert mais pour se faire respecter on ne peut pas laisser couler. Menfin, chaque chose en son temps. Elle remplit sa vieille gamelle en étain du bouillon, un brin suspect, de Cucrik.

Mgowa, elle s'appelle Ruzenka, Cucrik ! Et ton bouton d'or il est plus que brin. Ca te vient d'où cette passion des surnoms ?
En tout cas je lève mon auge à la mémoire de Robert, ton Zamani.
Et vous, les taiseux, [Elle regarde autant Dora que les deux hommes] qu'est ce que vous pensez de tout ça ?


DORA

Dora était assise avec le petit groupe autour le marmite, la tête rivée sur son assiette pour s'appliquer à manger le ragout fumant. Elle écoutait d'une oreille distraite les élucubrations d'Odergie quand celui-ci parla de Robert. La colère la saisie et elle interrompit son repas.

Mais pourquoi avoir attaqué Bob? John savait qu'on voyageait ensemble, je le trouvais même gentil... Et si on peut même plus aller à la chasse aux trésors tranquille, je suis pas d'accord!!
Je veux qu'il meure, on va pas se laisser embetter par ces méchants!

Eclatant en sanglot, elle remit sa tête sur sa gamelle: pis c'est même pas bon...



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